Deux ans depuis la création de l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement

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Suite aux deux grandes révolutions, le 25 janvier 2011 et le 30 juin 2013, le peuple égyptien a rectifié le cours et les mécanismes d’action de l’État égyptien de façon à servir ses aspirations et ses intérêts sur les deux plans interne et externe. L’une des étapes les plus importantes sur la voie de rectification du cours de l’État a consisté à revenir aux principes fondamentaux de la politique égyptienne quant aux relations avec le monde extérieur, dont l’importance de l’axe africain en tant que l’un des trois principaux axes des relations étrangères égyptiennes, à savoir les axes africain, arabe et islamique.
 
L’un des aspects les plus importants de rectification du cours en ce qui concerne l’affirmation de l’identité africaine de l’Egypte suite aux révolutions du 25 janvier et du 30 juin, ce qui a été stipulé dans le préambule de la nouvelle Constitution égyptienne soulignant l’identité africaine de l’Egypte, ainsi que l’engagement de l’Egypte envers l’Afrique et la priorité des relations avec l’Afrique dans la politique étrangère égyptienne déclarés par la direction politique égyptienne au plus haut niveau et à plusieurs reprises.
 
À cet égard, l’un des outils concrets les plus importants de l’Etat égyptien a consisté en l’expression de cet engagement dans la Déclaration du Président Abdel Fattah Al-Sisi au Sommet africain No. 23 à Malabo (Guinée équatoriale) en juin 2014 à propos de la création de l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement, qui est l’un des mécanismes de coopération Sud-Sud, et qui vise à ce que l’Egypte partage avec les pays africains frères les connaissances et l’expertise qui lui sont disponibles dans les différents domaines du développement, de sorte à contribuer à accroître les capacités humaines et institutionnelles des pays africains frères et à réaliser les objectifs de développement durable dans ces pays. Tandis que le processus de la lutte contre le colonialisme était le moyen d’unir les peuples africains et de libérer leur volonté dans les années cinquante et soixante du XXe siècle, les outils du XIe siècle pour unir les volontés des peuples africains résident dans chaque moyen qui contribue à gagner la bataille du développement et à réaliser le développement durable aux peuples du continent, ce qu’incarne l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement.
 
L’Agence égyptienne de partenariat pour le développement a accueilli au cours de deux ans depuis sa création environ 3900 stagiaires africains dans plus de 22 domaines dont l’agriculture, la médecine, l’irrigation, la justice, la diplomatie, les médias, l’aviation, l’autonomisation des femmes, le commerce, la technologie textile, les énergies renouvelables, l’électricité, la propriété intellectuelle et la gestion des ports, etc. L’Agence a aussi tenu un grand nombre de cours de formation dans le domaine de la sécurité, y compris la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine, et la protection des VIP, considérant que la sécurité et le développement sont les deux faces d’une même pièce, et que l’on ne peut pas atteindre un développement stable et durable sans réaliser la sécurité et la stabilité.
 
L’Agence dépend dans ce contexte d’un modèle de partenariats uniques avec les centres égyptiens d’excellence ayant une expertise et une réputation internationales dans leurs domaines d’activité, tels que le Centre égyptien international pour l’agriculture affilié au Ministère de l’Agriculture, et l’Hôpital 57357 pour le Cancer des enfants, et le Centre de Dr. Magdi Yacoub pour les maladies cardiaques, et le Centre d’urologie de Dr. Ghoneim à l’Université de Mansoura. Quant au domaine de sécurité, l’Agence coopère avec les deux autorités égyptiennes : l’organisme de formation des forces armées et l’académie de la police.
 
L’Agence a également dépêché environ 70 spécialistes dans différentes spécialités, notamment la médecine et l’agriculture, pour travailler dans les pays africains pour différentes durées, comme elle a financé de nombreux convois médicaux en collaboration avec le ministère égyptien de la Santé qui ont compris plusieurs spécialités telles que l’ophtalmologie, la chirurgie générale, la gynécologie et la pédiatrie, et a ainsi établi plusieurs cliniques chez certains pays africains dans diverses spécialités telles que l’urologie, les maladies cardiaques et la chirurgie générale.
 
Comme l’Egypte est consciente de son rôle et de ses responsabilités sur le plan africain, l’Agence a cherché à envisager les possibilités de coopération trilatérale disponibles avec nombre de pays et donateurs internationaux au profit des pays africains afin de fournir davantage de soutien au continent, comme l’Agence a mis en œuvre nombre d’activités de renforcement des capacités des pays africains, en coopération avec l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), la Banque islamique de développement, le Fonds arabe d’assistance technique aux pays africains affilié à la Ligue des États arabes, et l’UNESCO, et cherche à s’accroître en se mettant en contact avec nombre de pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique latine pour soutenir les pays africains.
L’Agence a en outre établi des partenariats avec plusieurs autorités nationales en tenant le premier forum africain consacré à l’investissement (L’Afrique 2016) à Charm El-Cheikh, les 20 et 21 février 2016,  sous le haut patronage de S.E. le Président Abdel Fattah el-Sisi et avec la participation de nombre de dirigeants et de ministres africains, ainsi que les représentants des organisations internationales et régionales, et les hommes d’affaires aux trois niveaux international, régional et local.
 
Il reste tant à offrir par l’Agence dans le cadre de l’orientation constante de l’Egypte vers l’Afrique, au service de la voie de développement en Afrique et pour contribuer à élaborer l’identité politique et économique commune de l’Afrique, pour aboutir au rêve d’atteindre un bloc africain fort apte à se forger une place décente de forme moderne parmi les blocs internationaux existants, dans le cadre d’une union africaine forte qui comprend un marché commun africain prometteur où toutes les puissances économiques internationales seront en concurrence pour y investir, ce qui contribuerait à réaliser la croissance et la prospérité à travers tout le continent. L’Etat ainsi que le peuple et la direction politique égyptiens, ne reculeront devant aucun effort pour réaliser la croissance, le progrès et la stabilité en Afrique qui représente la profondeur vitale de la sécurité nationale de l’Egypte, et le grand poumon de la croissance et de la prospérité de l’économie égyptienne et la réserve de civilisation pour la communication intellectuelle et culturelle avec son espace régional.
Ambassadeur Dr. Hazem Fahmy
     Secrétaire général de l’Agence égyptienne de partenariat pour le développement

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